L’usage de Kleaner pour la conduite : une analyse juridique

Les conducteurs sont sans cesse à la recherche de solutions pour prévenir les risques liés à l’alcoolémie et aux stupéfiants au volant. L’une d’entre elles est le recours au Kleaner, un produit présenté comme un détoxifiant buccal. Mais qu’en est-il réellement du point de vue juridique ? Est-ce une solution fiable pour éviter les sanctions en cas de contrôle routier ? Cet article propose une analyse juridique sur l’usage de Kleaner pour la conduite.

Qu’est-ce que le Kleaner et comment fonctionne-t-il ?

Le Kleaner est un produit commercialisé sous forme de spray ou de gouttes, qui a pour but de nettoyer la cavité buccale des traces potentielles d’alcool et de stupéfiants. Il est composé d’ingrédients naturels tels que l’extrait d’ortie et l’extrait de menthe poivrée, qui agissent en neutralisant les substances présentes dans la salive. Les fabricants affirment qu’il permet ainsi d’éviter un résultat positif lors d’un contrôle routier réalisé par les forces de l’ordre.

Cependant, il convient de souligner que le Kleaner ne prétend pas éliminer ces substances du corps, mais simplement masquer leur présence dans la bouche. Ainsi, il ne constitue pas une solution miracle pour éviter les conséquences néfastes de la consommation d’alcool ou de drogues sur la conduite, ni pour échapper aux sanctions juridiques en cas de dépassement des seuils autorisés.

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Quelle est la législation en vigueur concernant les contrôles routiers et l’usage de Kleaner ?

En France, le Code de la route prévoit des sanctions spécifiques pour les conducteurs ayant consommé de l’alcool ou des stupéfiants avant de prendre le volant. Le seuil légal d’alcoolémie est fixé à 0,5 gramme par litre de sang (0,2 g/l pour les jeunes conducteurs), tandis que la présence de stupéfiants dans l’organisme est interdite quel que soit le taux. Les forces de l’ordre disposent de différents moyens pour détecter ces substances, notamment l’éthylotest et le test salivaire.

L’usage du Kleaner dans le but de tromper ces contrôles peut être considéré comme une tentative d’échapper aux sanctions prévues par la loi. En effet, selon l’article L234-4 du Code de la route, il est interdit « d’utiliser un dispositif destiné à déceler ou perturber le fonctionnement d’un appareil destiné au contrôle des infractions ». Cette disposition s’applique notamment aux dispositifs anti-radars, mais pourrait également concerner les produits tels que Kleaner s’ils sont utilisés dans ce but précis.

Quelles sont les conséquences juridiques possibles liées à l’usage de Kleaner pour la conduite ?

Si le Kleaner est utilisé dans le but de tromper un contrôle routier, les conséquences juridiques peuvent être importantes. Tout d’abord, si l’utilisation du produit est avérée, le conducteur peut être poursuivi pour tentative de fraude et encourir des sanctions pécuniaires et pénales. De plus, en cas de contrôle positif malgré l’usage du Kleaner (ce qui reste possible compte tenu de son mode d’action), le conducteur se trouvera dans une situation encore plus défavorable vis-à-vis des autorités judiciaires.

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Il convient également de noter que l’usage du Kleaner ne garantit pas une protection totale contre les contrôles routiers. Les forces de l’ordre peuvent en effet procéder à des vérifications complémentaires en cas de doute sur la validité du test salivaire, notamment par le biais d’une prise de sang. Par ailleurs, si un accident survient alors que le conducteur a consommé de l’alcool ou des stupéfiants et utilisé Kleaner, sa responsabilité civile et pénale pourra être engagée.

En conclusion, il apparaît que l’usage de Kleaner pour la conduite n’est pas une solution fiable pour éviter les sanctions liées à la consommation d’alcool ou de stupéfiants au volant. La meilleure manière de prévenir ces risques demeure la prudence et le respect des règles édictées par le Code de la route.